A 22 ans, elle lance l’application qui révolutionne la vie au bureau

A 22 ans, elle lance l’application qui révolutionne la vie au bureau

Marie Schneegans a créé Never Eat Alone, une application qui permet d’organiser des déjeuners entre collègues. Le début d’un très grand succès.

Qui n’a jamais éprouvé un léger malaise à l’heure du déjeuner au bureau ? Ou bien la crainte du “je vais déjeuner tout(e) seul(e) ce midi”. Ce stress que l’on peut connaitre au bureau et à l’heure du déjeuner est en passe de disparaître grâce à une jeune entrepreneuse française, Marie Schneegans. Elle vient de lancer son application Never Eat Alone ou comment mettre fin à votre solitude face à votre plateau-repas.

Never Eat Alone, la start-up californienne qui connecte les salariés

Marie Schneegans est étudiante en ingénierie financière et économie appliquée à Paris Dauphine  et l’Université Goethe à Francfort. En parallèle, à 21 ans, elle a créé deux projets : Never Eat Alone et Freespace, un lieu collaboratif éphémère artistique à Paris.

Lorsque qu’elle arrive en stage à UBS l’été dernier (banque Suisse de gestion de fortunes),  Marie se pose toute bonne question de stagiaire : “avec qui vais-je bien pouvoir manger ce midi ?”. Le souci c’est que du matin au soir, elle côtoie toujours les mêmes collègues du même département.  Pourtant Marie aimerait sortir de son cercle habituel pour pouvoir partager des connaissances et se faire de nouvelles relations ; puis qui sais, pourquoi pas déjeuner avec le PDG d’UBS.

Elle prend alors des initiatives et décide d’envoyer des mails à tous les employés d’UBS et même au PDG. Pour Marie, “C’est aussi une façon de ne pas être en situation d’offreur de compétence dans une démarche pro-active”. Son idée simple lui permet de frapper à toutes les portes : même le PDG d’UBS accepte de déjeuner avec elle ! Progressivement, la stagiaire se démarque. “Mes collègues venaient vers moi et s’étonnaient : comment fais-tu pour connaître tout le monde ? Je peux déjeuner avec toi ?”.

C’est ainsi que germe en elle l’idée d’une application mobile, permettant de briser les frontières de chaque département afin de connecter les employés des grandes entreprises entre eux pour aller déjeuner au gré de leurs envies avec les comptables, les managers ou bien les responsables RH et même… avec le PDG !

Never Eat Alone, une application à la conquête des USA

Associée à Paul DUPUY, Marie a quitté UBS et a lancé son application – Never Eat Alone –  en septembre dernier. Et celle-ci compte déjà des dizaines de milliers d’utilisateurs ! De Paris à LA, l’appli mobile révolutionne le monde salarial et offre chaleur (et nouveauté) aux déjeuners d’entreprise. La jeune start-up, basée aujourd’hui en Silicon-Valley, se compose de 6 personnes et a déjà gagné de nombreux prix : le Hackathon Startupbus Europe, le concours de pitch à l’accélérateur Wayra et Startupbootcamp.

Comment fonctionne l’appli ?

“C’est une application où les employés d’une même entreprise se connectent avec leurs adresses email  professionnelles ou par le biais de Linkedin. Par la suite, nous les connectons (matching) avec une personne d’un autre département. “

La jeune pousse californienne a de belles ambitions et avance à grands pas puisqu’elle envisage dès l’été  2016 d’intégrer l’application sur l’Apple store mais aussi de l’expérimenter dans les entreprises très hiérarchisées comme les banques où la structure verticale rend difficile toute rencontre ou synergie entre les salariés.

Never Eat Alone : Le début d’un très grand succès

En France, pays où la pause déjeuner est reine, des entreprises comme Danone, BNP ou Carrefour ont déjà été conquis par le projet. Bientôt disponible sur le marché américain, à quand Never Eat Alone chez IBM, Citigroup ou Bank of America ?

Le seul bémol : l’application n’est pas accessible pour tous. Pour pouvoir l’utiliser, il faut être employé par une entreprise qui en est cliente. Mais le marché est encore jeune et les perspectives d’évolutions sont nombreuses. Des déclinaisons de l’application sont en préparation pour le marché des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Angleterre ou encore du Japon.

Les initiatives entrepreneuriales ne semblent jamais s’arrêter en Silicon-Valley!

ITW : Ne cherchez plus, Find it s’en charge !

Une semaine déjà de passée et il est temps pour Silicon-Valley.fr de vous présenter la start-up qui a retenu notre attention cette semaine. Nous avons passé un peu de temps avec Adriana Vecchioli, de passage sur San Francisco pour 3 mois. Cette jeune entrepreneur parisienne a décidé de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et créer Find It… Vous vous demandez de quoi il s’agit ?

 

Adriana Vecchioli : Age, sexe, ville
24 ans – Femme. Née à Paris et vivant à Londres. J’ai passé mon été à San Francisco à la rencontre d’innovateurs, de bonnes pratiques et surtout pour m’inspirer.

Ton Parcours Professionnel en 3 étapes clés
ESCP Europe : J’ai étudié 3 ans à l’ESCP, ce qui m’a permis de rencontrer la plupart de mes partenaires aujourd’hui. Mon passage à la Chaire Entrepreneuriat a confirmé mes ambitions entrepreneuriales !

NYC : J’ai vécu un an et demi à New York et cette expérience a énormément changé ma façon de penser. Je n’ai rarement vu autant de diversité dans un même lieu qu’à New York. On en apprend beaucoup sur les autres et leurs cultures. De plus, les gens n’ont pas peur de se montrer ambitieux ou de déclarer vouloir changer le monde. En France, en revanche, il y a une certaine humilité ou timidité à ce sujet. On aime bien être petit, tandis qu’aux Etats-Unis, il faut voir les choses en grand pour être pris au sérieux.

Find It : Créer une entreprise est de loin l’expérience la plus excitante et angoissante que j’ai connu. Depuis 6 mois, je développe une application pour Google Glass qui enregistre l’emplacement de ses affaires, simplement en prenant une photo. Nous étions deux il y a peu et je suis de nouveau seule sur le projet, mais il semble que de nouveaux participants viennent très bientôt se joindre à l’aventure !

Quel entrepreneur es-tu ? 3 mots pour te décrire !
Hungry, Analytical & Resourceful.

Hungry : sans soif de changer les choses, impossible de se lancer dans l’entrepreneuriat.

Analytique : justifier toute décision par des data.

Resourceful : quand on crée une entreprise, on est amené à faire plusieurs métiers en un : designer, programmer, marketer… Il faut apprendre très vite les bases d’un nouveau domaine, ce qui est excitant et effrayant à la fois !

Peux tu me parler de ton projet de start-up ?
Mon projet est né il y a 5 mois, en essayant les Google Glass d’un ami. J’ai passé les semaines suivantes à imaginer quels types d’apps on pourrait développer pour cette plateforme !

Mon projet a commencé à prendre forme lors du hackathon d’Imperial College en mars. En 48h, nous avions créé un prototype ! Un mois plus tard, nous étions deux sur le projet et la bêta était prête à être partagée. Nous pouvions enfin tester l’app et obtenir des suggestions de la part des premiers utilisateurs. Find It, c’est l’application qui vous aide à retrouver toutes vos affaires sans efforts.

Comment l’idée t’est venue ?
Je perds souvent mes affaires et j’ai tendance à me demander 10 fois d’affilé si j’ai pris mes clés, mon portefeuille, etc. Il tombait souvent le sens de créer un outil pour me simplifier la vie !

Moments clés positifs et négatifs ?
Les + : L’ensemble des personnes rencontrées au cours du projet : les partenaires, les utilisateurs, etc. J’ai plus appris en 5 mois qu’au cours des 24 années précédentes (ou presque) !

Les – : Lorsque mon premier co-fondateur a brusquement quitté l’aventure, c’était assez déprimant. L’entrepreneuriat ressemble aux montagnes russes, avec des instants d’euphories et des temps durs où on pense ne pas pouvoir y arriver.

FRANCE vs. SILICON VALLEY : On parle beaucoup de la French Touch dans l’entrepreneuriat, qu’en penses-tu ?
C’est génial que les choses commencent à bouger en France, mais il y a encore du chemin à faire. Il y a de vrais talents en France mais les mentalités sont encore trop frileuses. Les dernières initiatives portées par TheFamily, NUMA, la Chaire EEE et bien d’autres aident véritablement à bousculer cet état de fait.

Que représente la France dans ton aventure, est-elle propice à l’innovation ? Faut-il s’exporter ou tout du moins s’inspirer ailleurs pour réussir ?
J’ai quitté la France il y a 4 ans, soit bien avant mon projet entrepreneurial ! Tôt ou tard, il faut sortir du pré carré français pour réussir. A Londres, à seulement 2 heures de train, l’écosystème start-up est bien plus dynamique, et ne parlons pas des Etats-Unis. Par exemple, les levées de fonds à San Francisco ont souvent un zéro de plus par rapport à la France.

La Silicon Valley = d’innovation, penses-tu que ce soit toujours le cas ?
C’est toujours le cas mais l’écosystème est extrêmement mâture. Les gens sont tous intelligents. Ils en ont vue d’autres depuis 20 ans… C’est un milieu très exigeant et compétitif. Tandis que des écosystèmes tech plus jeunes comme Londres ou New York sont plus indulgents et ouverts à l’exploration et l’expérimentation. Il peut être utile de faire ses premiers pas hors de la Silicon Valley, mais si l’on souhaite vraiment compter et rencontrer les acteurs mondiaux les plus influents, il faudra se créer une présence là-bas.

Evolution de ta start-up en 3 points clés
Court terme : Améliorer Find It, affiner le concept, agrandir la team.

Moyen terme : Tout dépend de l’adoption des Glass et des prochains wearables, sachant qu’il y a une certaine réticence aujourd’hui. C’est assez difficile pour nous de prévoir, car il y a énormément de facteurs à prendre en compte. Mais on espère être reconnu comme une des premières applications dédiées !

Long terme : Au delà d’enregistrer l’emplacement d’objets, on souhaiterait créer un service globale et multi-plateformes qui permettrait de gérer virtuellement des objets physiques. Ce pourrait être étendu aux industries de stockage et de logistique par exemple.

Si vous deviez citer une startup française à suivre en ce moment, laquelle ?
Mindie ! Même s’ils viennent de s’installer à San Francisco

Le mot de la fin t’appartient…
N’ayez pas peur d’entreprendre, lancez-vous !

Si cette interview vous a plus et que vous souhaitez vous aussi être publié sur Silicon-Valley.fr, 5 lignes suffisent. Pitchez-nous, inspirez-nous et vous serez peut-être le prochain. Cette rubrique est faite pour vous alors, profitez-en ! Par ici vos pitchs !

ITW : Weeleo change votre façon de voyager !

Cette semaine chez Silicon-Valley.fr, nous avons rencontré Raphaël Dardek, jeune entrepreneur, fraichement arrivé sur San Francisco et qui souhaite révolutionner le monde du voyage et de l’échange de devises entre particuliers. Lui et son équipe se sont donnés 3 mois pour lever des fonds et propulser Weeleo !

Raphaël Dardek, jeune start-uper, mais encore ?
J’ai fait un master 2 en entrepreneuriat et innovation, ce qui m’a permis d’apprendre la base du commerce, du management et de la création d’entreprise. J’ai ensuite travaillé pendant 2 ans chez Thales en marketing, puis en gestion de projet. J’ai aussi toujours été passionné par l’univers du digital et de la tech. J’ai très rapidement choisi de créer ma start-up dans ce secteur.

Weeleo, Quézako ?
Nous voyageons régulièrement dans des pays étrangers et nous échangeons nos devises dans des bureaux de change. Nous perdons de 3 à 25 % de frais pour un simple service. De plus, nous retournons très souvent avec des devises étrangères chez nous, car ces bureaux de change ne reprennent généralement pas notre petite monnaie.  C’est dans l’optique de répondre à ce problème qu’est né Weeleo. Weeleo est la toute première solution, qui permet de mettre en relation des particuliers dans le but d’échanger des devises de main à main, au taux du jour et gratuitement. Weeleo est aussi une plateforme communautaire pour se passer des bons plans entre voyageurs.

Comment t’est venue l’idée de ce projet ?
L’idée m’est venue après un séjour universitaire à Seoul. Le campus m’a rendu la caution de mon logement en Won Coréens. Un de mes amis m’a ensuite proposé de me les reprendre au taux du jour. Je n’ai pas saisi son offre et j’ai fini par les échanger dans un bureau de change. J’ai ainsi perdu plus de 100€.

Des moments clés de la naissance de ta startup (positifs et négatifs) ?
Nous avons surtout passé des moments positifs : notre premier pitch au palais impérial de Vienne, le lancement de notre application, nos premiers utilisateurs, notre entrée chez Paris Incubateurs, notre sélection pour un programme d’accélération à San Francisco… Les petits côtés négatifs sont très vites effacés.

Et la French Touch dans ton/votre aventure Californienne à toi et ton équipe ?
Je pense qu’elle se développe beaucoup en France et qu’il y a encore énormément à faire. Il faut encore changer les mentalités à beaucoup de niveaux. La French Touch est cependant très présente à l’étranger et notamment à San Francisco. C’est un véritable atout dans cette ville composée de plus de 60 000 Français.

France et innovation, mythe ou réalité pour toi ?
Je pense que la France représente un véritable levier pour la création d’entreprise. Il existe une multitude d’aides pour les jeunes entrepreneurs qui se lancent. Il est très difficile de trouver l’équivalent à l’étranger. Cependant, l’écosystème Français manque encore de flexibilité sur plusieurs niveaux, ce qui est notamment peu favorable pour attirer des capitaux dans notre pays.

Silicon Valley = innovation, penses-tu que c’est toujours le cas ?
Je pense en effet que c’est toujours le cas. Ici les “success stories” sont très nombreuses. Il est donc plus facile de rencontrer des acteurs influents du monde des start-up. Les gens restent simples et disponibles. Les capitaux y sont beaucoup plus important, ainsi que les opportunités de développement. De mon point de vue, il s’agit toujours de la principale destination pour développer sa start-up, même si aujourd’hui la ville de New York devient de plus en plus présente et intéressante.

Le Futur de Weeleo, c’est comment ?
Nous souhaitons très rapidement nous développer sur le territoire américain mais aussi dans de nombreux autres pays. Notre principal objectif est d’agrandir notre communauté internationale.

Une start-up à suivre selon ?
Je crois beaucoup au potentiel des start-up dans l’économie collaborative comme Blablacar ou Drivy.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Change the way you travel and use Weeleo 😉

Si cette interview vous a plus et que vous souhaitez vous aussi être publié sur Silicon-Valley.fr, 5 lignes suffisent. Pitchez-nous, inspirez-nous et vous serez peut-être le prochain. Cette rubrique est faite pour vous alors, profitez-en ! Par ici vos pitchs !