4 choses qu’un Business Angel de la Silicon Valley regarde chez un entrepreneur

Un des plus grands Business Angel de la Silicon Valley explique les 4 choses qu’il regarde chez un entrepreneur.

Naval Ravikant est l’un des investisseurs les plus respectés et les plus brillants de la Silicon Valley.
Il a investi dans plus de 100 start-ups, dont plusieurs « licornes» qui allaient devenir de très grandes entreprises comme Twitter et Uber. Il est également le PDG et fondateur de AngelList, une plateforme qui met en relation entrepreneurs et investisseurs.
Il a récemment discuté avec Tim Ferriss, auteur de “The 4-Hour Workweek” et à la fois investisseur et conseiller pour AngelList.
Lors de cette discussion, Tim Ferriss a demandé à Naval Rivikant ce qu’il cherchait chez un entrepreneur lorsqu’ils avaient leur première conversation. Voici ce qu’il a besoin de voir avant de faire un investissement en capital, en temps et en énergie.

1. Intelligence

Lors de cette interview, Naval et Tim blaguaient sur le fait qu’une ligne infime peut séparer un fou et un créateur de startup, mais Naval Ravikant signifie qu’il cherche avant tout un fondateur qui n’a pas seulement une idée ambitieuse mais également une connaissance minutieuse de son produit et de son secteur d’activité.
Il précise que cela n’a rien à voir avec l’âge ou l’expérience d’un entrepreneur, « C’est quelle est la profondeur de leur compréhension de ce qu’ils sont sur le point de faire, donc l’intelligence est la clé. »

 

2. Energie

Etre un entrepreneur est « brutalement difficile », dit Naval Ravikant, et à l’échelle d’une entreprise ceci exige des années de dévouement inlassable et une capacité à endurer et surmonter de nombreuses difficultés. « A long terme, les gens qui réussissent sont seulement ceux qui persévèrent. »
Naval Ravikant regarde si les entrepreneurs ont la moindre hésitation au sujet de leurs plans, s’ils sont sûrs d’eux et constamment à la recherche de remarques, ou s’ils sont facilement bouleversés par un échec. Ces éléments sont tous des signes d’avertissement sur le fait que ces entrepreneurs ne sont pas prêts pour le long terme.

 

3. Intégrité

Si vous avez un entrepreneur très intelligent et énergique avec une moralité contestable, “c’est que vous avez un bosseur, un escroc intelligent», dit Naval Ravikant en riant.
Il explique à Tim Ferriss que c’est la chose la plus difficile à juger et nécessite généralement d’apprendre à connaître quelqu’un au-delà d’un premier entretien, mais il est finalement à la recherche d’un « ensemble de valeurs fondamentales qui sont au-dessus et au-delà de leurs souhaits financiers. »
Avec le temps, il a appris ce qu’il faut chercher. « Ainsi, par exemple, si je suis en train de parler avec un entrepreneur et qu’il propose, dans le but de me rendre heureux, de faire quelque chose qui est un peu injuste envers un actionnaire, un employé ou un cofondateur, c’est le drapeau rouge qui se hisse. »

 

4. Charisme

Naval Ravikant explique qu’être sympathique n’est pas fondamentale pour réussir, en soi, mais il considère que pour investir, il a besoin de véritablement apprécier les fondateurs.
Il y a une chance avec une startup que ça échoue ou que sa relation avec les fondateurs tombe en morceaux, mais il dit qu’il a besoin d’aller dans chaque affaire avec l’idée que les fondateurs feront partie de sa vie pour les 10 prochaines années.
Si les réunions et appels téléphoniques avec l’un des fondateurs sont éreintantes ou difficiles, alors « aucune somme d’argent en vaut la peine », dit-il.
Pour conclure, il cherche des fondateurs dont il peut apprendre et qui feront de lui un meilleur entrepreneur et un investisseur plus avertis.

 

Traduction de l’article du site Business Insider

Snapchat sur le chemin de Wall Street

En novembre dernier Snapchat rejetait une offre de rachat proposée par Facebook pour 3 milliards de dollars. Et aujourd’hui, selon son fondateur, l’entreprise californienne chercherait à entrer en bourse.

L’entreprise fondée par Evan Spiegel serait maintenant valorisée entre 10 et 15 milliards de dollars. Pour rappel, Snapchat est une application de messagerie éphémère lancée en 2011. L’entreprise fait partie de ces « licornes », jeunes entreprises valorisées à plus d’1 milliards de dollars, qui regorgent en Silicon Valley. En effet, la vallée californienne dispose d’entreprises comme Facebook, Twitter, WhatsApps (récemment racheté pour 22 milliards par Facebook), Uber, Airbnb et encore bien d’autres.

L’application a connu un réel succès à partir de 2013, c’est à ce moment-là que Facebook fait une offre de rachat rejetée par l’entreprise étonnant de nombreux analystes. Evan Spiegel ne sait pas trompé car, les mois passant, son application n’a cessé de progresser en nombres d’utilisateurs. Elle revendique aujourd’hui 82 millions d’utilisateurs mensuels avec une proportion de -25 ans de plus de 71% (selon les estimations de Bi Intelligence pour 2014).

Mais comment une entreprise créée en 2011 peut valoir 15 milliards 4 ans plus tard ?

Effectivement le nombre d’utilisateurs est très important mais quand on regarde son modèle économique, on peut se demander comment en est-on arrivé à cette valorisation.

Alors Snapchat n’est pas la seule société dans cette situation, Uber ou  Spotify génèrent également peu de revenus et leur valorisation dépasse largement le milliard. L’explication pourrait venir des analystes qui semblent s’appuyer sur leur pouvoir d’attraction pour justifier ces valorisations. Il est clair que ces entreprises ont une réelle capacité de séduction de nouveaux utilisateurs. A l’instar de Facebook, Snapchat et les autres cherchent à monétiser leurs utilisateurs. C’est dans cette voie que l’entreprise de messagerie éphémère a lancé en Janvier une fonctionnalité baptisé Discover. Cette dernière permet à des médias drastiquement sélectionnés de proposer du contenu aux utilisateurs pendant 24 heures.

Mais au regard des critiques que l’entreprise a essuyées au lancement de cette nouvelle fonctionnalité, on peut se demander si cette introduction en bourse n’est pas précipitée. Si l’application n’arrive pas à tirer suffisamment  de revenus et que son cours baisse, ne risque-t-elle pas d’amener d’autres licornes dans son sciage ?