Obama veut un visa pour les créateurs de start ups
Plus question de voir les étudiants étrangers quitter les Etats-Unis pour fonder des entreprises à haute valeur technologique dans leur pays d’origine. Obama en appelle à un visa “start up”.
Aujourd’hui, dans la Silicon Valley, selon un rapport de la Kauffman Foundation, 52% des start-ups sont fondées par des immigrants. En 2011, les entreprises spécialisées dans l’engineering et la technologie aux Etats-Unis ont employé 560.000 personnes pour des revenus de 63 milliards de dollars.
Début 2012, des éminences de la Vallée ont appelé le futur Président à se prononcer en faveur d’un “Startup Act 2.0“. Et ils semblent avoir été entendus. Lors d’une discours prononcé à Las Vegas il y a quelques jours, le Président Obama s’est en effet prononcé en faveur de la création d’un visa pour start-ups. L’information était rapportée fin janvier par le Huffington Post et a été reprise le 12 février par le Wall Street Journal.
Moins de contrainte pour les étrangers
S’il existe déjà une forme de visa adaptée aux investisseurs (E1-E2). L’objectif semble ici de permettre à des jeunes entrepreneurs de lancer une activité sur le territoire américain sans devoir procéder à un investissement colossal au début de leur carrière. En appuyant la création d’un nouveau visa adapté, la Maison Blanche semble vouloir faciliter l’implantation aux Etats-Unis de jeunes entrepreneurs en leur accordant une autorisation de vivre sur le territoire américain, à condition que l’entreprise génère un certain niveau d’activité et emploie des salariés américains. Le business prospère? Les porteurs de projets disposeraient alors d’une autorisation de résidence permanente aux Etats-Unis pour accompagner leur développement.
Ce n’est pas la première fois que le projet de loi est sur la table. Il a été présenté en 2012 par un groupe de sénateurs, mais n’a pas été suivi. Les opposants à l’octroi de ce nouveau visa de travail temporaire estiment qu’une telle ouverture viendrait encourager les immigrants à “prendre leur travail à des Américains capables”, “faire baisser les niveaux de revenus” et “décourager les étudiants américains de se lancer dans une carrière au coeur des secteurs technologiques”.
Le maire de New-York en accord avec le président
Faux, rétorque Michael Bloomberg ! Le Maire de New-York, co-fondateur du “Partnership For A New American Economy”, a salué l’initiative du Président pour “moderniser le système d’immigration”, un mouvement de nature à “faire croître l’économie en y attirant les talents de demain”. Il faut dire que la fuite des cerveaux est en marche. De nombreux étudiants se voient ainsi obligés de retourner dans leur pays d’origine après leurs études dans les universités américaines. Principalement en raison des difficultés que représente l’obtention d’un visa.
Lors de son discours, le Président a pris l’exemple de Michel Krieger, un étudiant brésilien resté sur le sol américain. Il a fondé… Instagram.
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