Welcome to HackerHome !

La Silicon Valley regorge d’esprits créatifs et dans cet environnement fortement compétitif, il est difficile de tirer son épingle du jeu. J’ai la chance de pouvoir rencontrer tous les jours, de nombreuses personnes qui comme moi ont  décidé de venir s’inspirer dans cette région. Pour un grand nombre de personnes, la Silicon Valley c’est avant tout Apple, Google, Facebook et toutes ces grandes firmes qui tentent de changer toujours un peu plus notre monde.

Fraichement arrivé dans la baie, je n’échappais pas à la règle et mon 1erréflexe fut d’aller visiter ces sites qui me paraissaient si loin géographiquement et si proche à la fois de part leur omniprésence dans ma vie… Après les avoir écumés un part un, j’ai pris conscience que toute la valeur de cette région ne reposait pas uniquement sur les quelques 100 milliards de valorisation d’Apple mais bien sur les hommes et les femmes qui y vivent.

Les HackerHomes illustrent parfaitement l’état d’esprit qui règne en Silicon Valley. Il s’agit de maisons pouvant contenir une quinzaine de personnes et qui ont pour objectif premier d’optimiser l’échange, l’interaction entre des porteurs de projet, des business developer, des ingénieurs, de passage sur la baie. J’ai eu la chance de rencontrer le dirigeant d’une agence immobilière spécialisée dans ce concept de location. J’ai ainsi pu naviguer de HackerHome en HackerHome, entre San Francisco, Palo Alto et Mountain View. Cette immersion m’a totalement séduite. Imaginez-vous !  Partager une maison parfaitement équipée avec des personnes venant des quatre coins du globe. Chaque voyageur apportant une partie de son histoire, de son projet, de ses opportunités… Il s’agit tout simplement de donner le meilleur de soi et de prendre le meilleur de l’autre dans les règles du « business ». Toutes ces personnes ont comme point commun de trouver l’idée, le concept, le “process” qui pourrait changer le monde. Les HackerHomes sont convoitées par de nombreux salariés de grandes firmes et des entrepreneurs, mais on y trouve également d’autres profils. J’y ai rencontré par exemple une famille italienne qui après avoir tenté pendant 9 ans d’obtenir la « green card » s’installait définitivement sur la baie. On y trouve aussi de nombreux étudiants qui effectuent des stages dans les nombreuses start-up de la région.

Les semaines sont rythmées par beaucoup de travail sur des projets personnels mais également par des activités communes (workshop, brainstorming, etc.). Ne vous fiez pas aux apparences, le « Geek » version 2014, est certes, passionné par les nouvelles technologies, le codage et le business, mais il sait mieux que quiconque profiter de la vie et des nombreuses soirées qui sont organisées entre les différentes HackerHomes,  pour réseauter tout en décompressant…

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Les exclus du rêve américain : une sordide réalité

San Francisco, une terre promise ? La question mérite d’être posée au regard de la horde de sans-abris qui hante les rues. 

Dans bien des esprits, Frisco incarne encore le rêve américain. Pourtant, tout le monde est loin d’être millionnaire dans la baie. Une courte balade à travers les quartiers rappelle en effet rapidement à la sordide réalité : ici, les SDF sont légion.
Ce qui choque d’abord, c’est leur nombre. Troisième ville des Etats-Unis par sa taille, San Francisco se classerait 3ème de par l’ampleur de sa population de sans-abris. Certains quartiers, comme le Tenderloin, sont tristement connus pour concentrer un nombre particulièrement important d’entre eux.
Ce qui interpelle, c’est que beaucoup ont des troubles mentaux : vétérans du Vietnâm, victimes des méfaits de la drogue… .La stabilité du climat et la fermeture de nombreux hôpitaux psychiatriques sous Reagan comptent parmi les  principales raisons invoquées pour expliquer ce phénomène.
Mais surtout, ce qui donne envie de garder espoir, ce sont les start-ups qui se battent pour une telle cause, à l’instar de Lava Mae. Cette dernière a commencé à mettre en place un système de bus hors du commun en juin dernier : équipé de 2 douches, de 2 toilettes, fournissant des serviettes et du savon, ils permettent aux sans-abris de venir se laver.  Le coût de transformation de ces vieux bus inutilisés est de l’ordre de 75 000 dollars. Lava Mae table sur la mise en circulation de 4 bus d’ici 2015, à même de fournir un total de 2 000 douches par semaine. L’une des forces de ce système innovant, c’est sa mobilité : cela permet non seulement d’éviter les problèmes relatifs à la hausse du loyer, mais également de se rendre dans les différents endroits où ce service est nécessaire. Des fonds ont été levés auprès de donateurs privés, et d’entreprises comme Google. Cette initiative ne règlera certes pas le problème de la précarité, mais a minima elle permet de redonner à chacun un droit fondamental : le droit à la dignité.

Réseauter, oui et alors ?

Ce n’est pas un mythe, mais bien une réalité connue de tous : la Silicon Valley est la terre promise pour quiconque veut essayer de lancer son affaire. L’une des raisons à ce foisonnement local de start-ups tient à la force et l’efficacité du réseau d’entrepreneurs. C’est en effet selon moi l’un des phénomènes culturels les plus marquants pour quiconque débarque de l’Hexagone.

De façon générale, les Américains sont bien plus à l’aise avec la culture du “networking” que les Français. Toute rencontre, qu’elle soit formelle, informelle, en journée, en soirée, dans un cadre professionnel ou non, est prétexte à un échange de cartes de visites, et cela ne fait sourciller personne. Au-delà de ce réseautage “spontané”, certains groupes se structurent pour aider les futurs patrons à entrer en contact: qu’il s’agisse de pépinières, d’incubateurs, de meetups, ou clubs en tous genres. Le “Founders Network” est un exemple de ce type d’initiatives.
Cette culture de l’entraide, du partage, du mentorat est particulièrement ancrée dans la baie et constitue l’un des principaux terreaux du dynamisme local. L’émulation est clairement un mot d’ordre dans la Silicon Valley… et à mon sens une belle source d’inspiration pour tout Français.

ITW : Orny Impenge, un entrepreneur en visite dans la Silicon Valley !

Chez Silicon-Valley.fr, on a vraiment la chance de rencontrer des jeunes entrepreneurs vraiment ambitieux et avec plein de projets et d’idées en tête. Récemment, nous avons fait la connaissance de Orny Impenge. Ce jeune entrepreneur en pleine création de sa start-up a décidé de partir à la rencontre des innovateurs de la Silicon Valley. Nous nous sommes dits que nous allions le suivre dans son aventure et publier régulièrement ses interviews chocs tout en direct de San Francisco et de ses alentours… Avant de découvrir la Silicon Valley et les personnes qui la font, nous vous le présentons lui et son projet.

Orny Impenge en quelques mots ?
Je suis Orny Richard IMPENGE a.k.a Tyrone Goodies. J’ai 29 ans et je vis à Paris.

Ton Parcours Professionnel en 3 étapes clés
J’ai un parcours professionnel un peu atypique puisque j’ai pu évoluer dans différents secteurs d’activités. J’ai également eu des responsabilités très jeunes. Dès l’âge de 20 ans, j’ai été embauché comme directeur par la société « Fairplay communication » pour tenir l’un de ces centres de profit à Clermont Ferrand en Auvergne. Ce fut ma première expérience entrepreneuriale. Deux ans après, j’ai décidé de créer ma propre agence spécialisée dans l’organisation et la gestion d’événements corporates avec deux amis d’université. L’expérience fut enrichissante et cela m’a permis de comprendre un peu mieux et d’appréhender toute les facettes de l’entrepreneuriat. J’ai pu réaliser et organiser des évènements pour Pernod Ricard et pour de nombreuses communes (lancements de produit, séminaires, incentive, galas, inaugurations) et un fabuleux mariage pour un sportif de haut niveau.

Boosté par cette première expérience, j’ai décidé de « remettre le couvert » et de reprendre un restaurant en ruine. « Fianna Barcelona » et le « Miami Club » à Clermont Ferrand, vous connaissez ? Après un an d’exploitation et très peu d’heures de sommeil, j’ai décidé de revendre mes parts et de me lancer un nouveau défi…

Je n’avais plus le choix… la meilleure solution pour moi était de monter sur Paris. J’ai décidé d’y reprendre mes études pour en apprendre un peu plus sur l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies. C’est donc à Novancia Business School que j’ai pu effectuer un Master en Entrepreneuriat et Développement des activités innovantes. J’y ai rencontré mes 2 associés et le projet Moodwalk a vu le jour.

Quel entrepreneur es-tu ? 3 mots pour te décrire !
Visionnaire /ambitieux / réaliste

Moodwalk ? Quézako ?
C’est de la location collaborative d’espaces et d’ambiances.

Moodwalk App est le fruit de toutes mes années d’expérience dans le secteur de l’hôtellerie restauration et de l’organisation évènementielle. Dans ces deux secteurs, internet a permis d’augmenter le taux de remplissage mais n’a pas encore permis de réelle révolution du secteur avec en prime : un service personnalisé pour le client.

Moodwalk va permettre à des millions de personnes de pouvoir créer, participer à des « Mood* » en fonction de leurs centres d’intérêts, de leur budget et de leur localisation. Il s’agit d’une application adaptée au changement que connaissent bon nombre de grandes capitales européennes. La population se concentre de plus en plus dans les villes et cette tendance marque l’apparition de nouveaux modes de consommations. Moodwalk s’encre totalement dans cette tendance. Cette application a également pour objectif de faciliter le tourisme local en mettant l’hôte au centre de l’expérience.

*ambiance

Comment l’idée t’est venue ?
Pendant mes 2 années à Paris j’ai multiplié les petits évènements dans les appartements (anniversaires, workshops, ventes privées…) entre amis et à chaque fois nous étions confrontés aux mêmes problèmes : appartement trop petit, nuisance sonore, pas assez ou trop d’alcool, pas de musique mais le Iphone… Ce sont de ces différentes situations que nous avons eu l’idée d’un site permettant de créer ou participer à un « mood » pendant un laps de temps défini chez un particulier bénéficiant de son espace.

Quel lien avec la Silicon-Valley et ta venue sur San Francisco ?
Après avoir travaillé sur le Business plan, j’avais besoin de voyager en Silicon Valley pour m’inspirer de l’écosystème, rencontrer un maximum de personnes et rentrer en France “gonfler à bloc”. Ce voyage fait entièrement partie de notre démarche business. Dans un monde où l’innovation est désormais partout, il nous semblait important de pouvoir développer et interagir avec notre communauté. Nous souhaitions partager notre histoire avec nos internautes et leur faire vivre les différentes étapes de notre business. Le pari est audacieux mais en vaut la chandelle car in fine ce sont eux qui utiliseront l’application.

On parle beaucoup de la French Touch dans l’entrepreneuriat, qu’en penses-tu ?
Je pense qu’en matière d’entrepreneuriat il y a vraiment quelque chose qui est en train de se passer. On le voit très bien  dans les différentes écoles de commerces françaises qui s’arment toutes de plus en plus de puissants incubateurs. La France a une grande carte à jouer en terme d’entrepreneuriat, les choses bougent mais il faudra encore beaucoup de temps pour que la société s’imprègne de cette ADN. Si notre « story telling » peut susciter l’envie d’entreprendre à de nombreuses personnes, ce sera un autre objectif d’atteint. D’autant plus que nous disposons, en France, d’ingénieurs dont les compétences sont très recherchées même en Silicon Valley…

Que représente la France dans ton aventure, est-elle propice à l’innovation ?
Je pense que l’innovation est omniprésente en France mais que les mécanismes pour la capter et la valoriser ne sont pas encore au point. On y arrive petit à petit. Quand on voit l’importance de l’innovation pour les entreprises de nos jours, je suis assez consterné par les mesures gouvernementales qui sont à mon sens encore trop light. Le rapport à l’échec dans la culture entrepreneuriale française est une barrière à l’innovation et à l’entrepreneuriat de manière plus générale.

Faut-il s’exporter ou tout du moins s’inspirer ailleurs pour réussir ?
Nous vivons dans un monde qui est désormais global et je pense qu’il n’y a pas à rougir du fait d’aller chercher de l’inspiration, de l’information ou de la technologie là où elle est meilleure. Au même titre que le voyage a  inspiré des artistes, des écrivains, il contribue de la même manière à nourrir le conscient et le subconscient des créatifs, des entrepreneurs… de Moodwalk.

La Silicon Valley est depuis longtemps une référence en terme d’innovation, penses-tu que ce soit toujours le cas ?
Je ne suis pas un spécialiste de la Silicon Valley mais pour avoir vécu l’expérience et m’y être déplacé, j’ai ressenti une force, une énergie que je n’ai jamais connue auparavant. L’innovation y est très largement répandue. Quand on se penche de plus près et que l’on regarde comment l’écosystème s’articule, on peut aisément en conclure que cette région restera encore longtemps le centre névralgique de l’innovation. Même si partout ailleurs les choses commencent à fortement bouger (ex : Israel)

Quel avenir pour ton projet ?
Dans un futur proche, nous allons finaliser le prototype de notre application. Nous sommes à la recherche de partenaires pour cette opération et mon voyage en Silicon Valley a déjà porté ses fruits dans ce sens là.

A moyen terme, nous souhaitons intégrer un incubateur afin de pouvoir optimiser tous les aspects de notre projet avec l’aide d’experts.

La commercialisation de notre service devrait idéalement se faire courant 2015.

 Si tu devais citer une start-up française à suivre en ce moment, laquelle serait-elle ?
Au premier abord je dirai tout naturellement « Moodwalk » car je pense que Airbnb n’a fait qu’entrouvrir la porte d’un marché que j’estime énorme. Beaucoup d’acteurs du secteur n’ont pas encore très bien appréhender. Sinon, j’aimerai citer Tortue sécurité qui est une jeune Start up parisienne qui va commercialiser  « La première coque antivol pour Smartphone, plus forte que les tortues ninja ». Je vous laisse découvrir…

Le mot de la fin t’appartient… Je te laisse donc nous vendre du rêve sur cette dernière question très ouverte.
Malgré la crise et l’environnement morose que cela implique, les temps n’ont jamais été aussi propices à l’entrepreneuriat. Le monde change, les habitudes de consommations aussi et Moodwalk s’inscrit totalement dans ce registre en anticipant les problèmes que rencontrent et que vont rencontrer de plus en plus de personnes dans les grandes villes.  En plus de répondre à ce problème d’optimisation de l’espace et des lieux dans les zones urbaines, Moodwalk permet de révolutionner le secteur du tourisme en lui donnant une autre dimension ou l’expérience avec les « locaux » constituent la pierre angulaire du business. Moodwalk crée non seulement du lien dans un monde où le virtuel prend le dessus, mais permet également aux utilisateurs de vivre une expérience unique. Ne vous posez pas milles questions et rejoignez notre communauté sur @Moodwalk Story.

C’est sur ces quelques mots que l’aventure de Orny en Silicon Valley se poursuit. Nous allons le suivre pour vous, alors rendez-vous très vite sur Silicon-Valley.fr pour sa première vidéo.

 

San Francisco, paradis de la slow food ?

En bons français, nous avons tendance à nous poser cette question existentielle dès lors que nous posons le pied en terre étrangère : quelle est la spécialité locale ? Allons-nous bien manger ?

Généralement, les Etats-Unis font peur. Moins peur que l’Angleterre, certes, mais peur quand même. Les clichés relatifs à de sordides hamburgers, le spectre d’un Mac and Cheese dégoulinant, la terreur d’oeufs liquides en tubes attisent fantasmes et angoisses. Chers compatriotes, rassurez-vous : à San Francisco, vous mangerez bien, et même très bien.

L’une des forces de la ville réside dans son multiculturalisme. A chaque quartier sa gastronomie : Northbeach a des accents italiens, Chinatown et Japantown vous feront voyager en Asie, et à Mission vous goûterez la street-food mexicaine largement méconnue dans l’Hexagone.

Variée, la cuisine san franciscaine est également saine. Aux antipodes du cliché du fast-food, c’est bien la mouvance “slow food” qui domine à Frisco. Au menu : mouvement locavore et label “organic” à tous les coins de rue. Aux côtés des supermarchés démesurés, des marchés à taille humaine  (les “farmers market” comme celui du Ferry Building), rencontrent un franc succès.

Le restaurant “Chez Panisse” – ouvert par Alice Waters à Berkeley en 1971 suite à un voyage en France- constitue l’un des fleurons de cette culture du bien-manger. La philosophie du lieu est simple : ne proposer que des produits de saison, fraîchement livrés par les fermiers des alentours. Au-delà de son restaurant, cette femme de goût mène un combat plus global contre la malbouffe en prônant l’apprentissage de bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge. Elle a ainsi oeuvré pour la création de jardins potagers dans les écoles publiques américaines.

Une ville aussi loufoque que San Francisco ne pouvait cependant faire dans la demi-mesure : le régime paléolithique (le “paléo” pour les initiés) en est une illustration claire. Le nom parle de lui-même : il s’agit de revenir aux pratiques alimentaires de nos ancêtres, j’ai nommé les chasseurs-cueilleurs. Deux types d’aliments sont bannis dans le cadre de cette diète : les produits laitiers (d’origine animale) et les céréales.

C’est un roman qu’il faudrait écrire pour rendre compte de tous les aspects culinaires de la ville aux sept collines, sans compter que toute bonne ripaille s’accompagne de doux nectars…et là-aussi, la richesse de la région vous comblera, qu’il s’agisse de mixologie ou de viticulture

Etre visible ou invisible sur les réseaux sociaux, telle semble être la question des temps modernes !

Plus que nulle part ailleurs, vous verrez à San Francisco la population locale cramponnée à son smartphone. Ce phénomène n’est pas nouveau, certes, mais l’usage de ce médium – lui – est en pleine évolution. A l’heure où tout le monde ne parle que de communauté, de partage, de social shopping / gaming / marketing, quelques signaux faibles attestent pourtant qu’un virage s’amorce.

Il suffit de regarder le phénomène Facebook pour s’en convaincre. Géant occidental des réseaux sociaux, le monstre est en pleine mue. Comble du hype il y a quelques années, le site de Zuckerberg semble peu à peu se métamorphoser en version modernisée des Pages Jaunes du passé : il faut y être ,oui, mais cela n’a plus rien de “cool”. Le mastodonte a bien évidemment pâti de son succès : auparavant apanage d’une jeunesse branchée, il est aujourd’hui la chose du monde la mieux (qualificatif à questionner !) partagée. Entendez par là que tout le monde y est. Dès lors, les enjeux changent : avec grand-mère, un collègue ou un(e) ex dans vos “amis”, la spontanéité n’est plus nécessairement de mise.

Et c’est bien là que les choses se jouent. L’authenticité et le naturel sur ces réseaux sociaux ont toujours été questionnés : les profils sont plus fantasmés que réels, et les photos paradisiaques de vacances sont largement prédominantes sur celles de soirées déprime en pyjama.

Or, cette sincérité semble commencer à cruellement manquer. La volonté d’être soi-même et de s’affranchir d’un carcan social pointe son nez. D’où le succès d’applications comme Snapchat, Blink ou Whisper. Ces nouvelles plateformes jouent sur le désir naissant d’exprimer un ressenti sincère et ponctuel, une idée, sans peur de l’image renvoyée. Car c’est là que tout bascule : sur cette notion d’image, de réputation, d’identité. Ainsi, Whisper s’apparente à une catharsis moderne, une sorte de confessionnal du XXIème siècle : la prise de parole anonyme encourage les membres à révéler un secret, une angoisse, une pensée…

Cette tendance vers l’anonymat interpelle dans la mesure où elle s’apparente presque à un retour en arrière : rappelez-vous aux début d’Internet, qui ne s’était pas créé un pseudo ridicule pour participer à des salles de “chat” diverses et variées? Facebook avait alors marqué une révolution en mettant fin à cette ère des pseudos pour relier des identités réelles à des expressions numériques. Aujourd’hui, pour être absolument moderne, il faut peut-être remettre les masques finalement…