Quand on a besoin de repos en Silicon Valley, on se retrouve au Paresse Café !

Stress au boulot, beaucoup trop d’emails à traiter… Une journée passée la tête dans le guidon. Même pas le temps de prendre un café. A qui cela n’est jamais arrivé ? Y-a-t-il de la place pour la paresse en Silicon Valley ? Ingrid Vierne s’est posée la question et cette semaine sur Silicon-Valley.fr, nous vous proposons de découvrir ce projet surprenant qui pense à nous entrepreneurs, innovateurs, travailleurs acharnés.

Ingrid Vierne pour vous servir !
Je m’appelle Ingrid, je suis une maman française de deux enfants de 3 et 5 ans. J’ai un background de finance et de business development à l’étranger.

Paresse Café Quézaquo ?
Paresse Café est le premier café hamac des Etats-Unis. Il servira des fruits et légumes crus et présentés en Art Food. Il sera aussi le premier café « plant based » à être un lieu de récupération des légumes achetés directement auprès des agriculteurs bios locaux. L’atmosphere sera volontairement zen, une sorte d’oasis en ville, afin de remettre à l’honneur un moment de détente, de connection avec sa créativité, un endroit où l’on prendra le temps de parler, le temps pour soi, le temps d’être, tout simplement.

Paresse Café : pourquoi, comment ?
C’était un mardi. Après une journée noire comme on en connait tous : stress au travail, des tonnes d’emails non lus, des dossiers à rendre pour la veille, la maison en bazar, les enfants qui crient, et les courses à faire…. Bref, j’ai juste eu envie de faire une pause et de partir à Tahiti pour un weekend ! Mais pas le temps car il y a trop de choses à faire. J’ai simplement dit à mon mari : “ce serait chouette s’il y avait un café qui me permette de m’évader un petit peu et paresser une heure! Je reviendrais pleine d’énergie comme après des vacances exotiques !” Comme cela n’existait pas, j’ai décidé de le créer !

Des moments clés ? Du positif ? Du négatif ?
Moments clés positifs : le premier partenariat => c’est galvanisant de convaincre un partenaire de sa vision. Le retour positif de professionnels sur le business plan.
Moments clés négatifs : la prise de conscience des limites exogènes (le manque de temps, les aléas de la vie de famille).

Et ta French Touch dans tout ça ?
La French Touch est un plus à condition de l’user avec parcimonie et à bon escient et surtout… avec prudence car le pas peut être vite passé entre admiration des français (élégance, gastronomie) et agacement (hautain, prétentieux) !

La France en porteuse de projets innovants ?
La France m’apparaît trop frileuse pour les idées réellement novatrices. L’exportation est difficile car il nous manque le réseau et la nationalité (un emprunt quand on arrive aux USA est quasiment impossible). Donc on se sent un peu entre deux chaises.

Silicon Valley = innovation = vivier de start-up = opportunités ?
Bien sûr mais un vivier de start-up est aussi un vivier de concurrence ! Il faut y avoir un réseau sinon il faut compter beaucoup de temps pour en construire un.

L’évolution de ton Paresse Café ?
Pour le moment, mener à bien le crowdfunding et trouver un investisseur privé. Tout le reste du projet est ficelé. Comme de partout, l’argent est le nerf de la guerre !

Une start-up à suivre et à interviewer ?
La mienne bien sûr !  Sinon, Adore Me à New York qui vise à concurrencer Victoria’s secret

Le mot de la fin t’appartient !
Si tout ce qu’il a fallu à Newton pour inventer la gravité, c’est une petite pause sous un pommier, imaginez ce que vous ferez après une pause dans un hamac au Paresse Café ! Soutenez notre projet !

Vous pouvez également retrouver toute l’actu de Paresse Café sur Twitter : @Paressecafe

Si cette interview vous a plus et que vous souhaitez vous aussi être publié sur Silicon-Valley.fr, 5 lignes suffisent. Pitchez-nous, inspirez-nous et vous serez peut-être le prochain. Cette rubrique est faite pour vous alors, profitez-en ! Par ici vos pitchs !

L’entrepreneuriat, une aventure parsemée d’échecs

L’échec fait partie intégrante de la vie d’un entrepreneur. Quelque soit le projet, il est inévitable de se retrouver confronter à des difficultés. C’est dans la faculté de se relever de ses échecs que l’on remarque un entrepreneur sur la voie du succès. Tout est lié à la capacité de la personne à surmonter les obstacles, ne pas baisser les bras aux premières difficultés et savoir apprendre de ses erreurs. Alors pourquoi face à l’échec nous n’avons pas tous cette même façon de réagir ? Il s’agit bien souvent d’une différence de perception, souvent liée à notre culture. L’exemple est frappant lorsqu’on compare la perception de l’échec du point de vue des français avec celle des américains

La France punit l’échec

« Certains échouent après une première tentative. Cela ne doit pas les décourager ni les empêcher de recommencer », c’était en juin 2013, Jean-Marc Ayrault avait annoncé que le fichage des entrepreneurs ayant essuyé une première faillite serait supprimé. Une bonne nouvelle pour les entrepreneurs français, qui face à l’échec n’en menaient pas large.

Pointé du doigt et perçu négativement en France, l’échec est souvent suivit de la cessation d’un projet et l’abandon de toute activité de la part d’un entrepreneur. En effet, en France la peur de l’échec est un véritable frein à l’innovation pour les créateurs en herbes.

Redressement, liquidation judiciaire ou dépôt de bilan, les entrepreneurs sont confrontés à de nombreux risques financiers, qui une fois rencontrés, peuvent les suivre pour le reste de leur vie professionnelle. Les banques françaises deviennent alors réticentes pour fournir un crédit, les investisseurs privés se méfient d’un renouvellement de l’échec … Bref, il y a peu de place pour une seconde chance lorsqu’on est entrepreneur français.

Pourtant ces échecs sont perçus d’une toute autre manière par nos confrères américains, qui voient dans les échecs passés une preuve de maturité, d’expérience, une véritable volonté d’entreprendre et donc une vocation à réussir. Pour les américains, l’échec n’est autre qu’une étape inévitable par laquelle il faut passer pour pouvoir gagner en expérience et évoluer.

La France ne voit pas d’un bon œil l’échec, qui pourtant est une étape comme une autre lors du lancement d’un projet. Souvent perçu comme quelque de négatif et souvent puni, l’échec plane comme une ombre sur la motivation des entrepreneurs. La peur les dissuade parfois de se lancer dans l’aventure, car elle peut vite devenir un enfer social.

 

« Il n’y a pas de réussite facile, ni d’échec définitifs » Marcel Proust

 

L’échec synonyme d’expérience

Dans la culture américaine, les échecs traversés par une personne sont souvent associés à une preuve de maturité et d’expérience. L’échec est perçu par les entrepreneurs américains comme un passage obligé dans le processus d’innovation et au cours du lancement d’un projet. Il permet d’apprendre, et d’adapter sa stratégie afin d’éviter de réitérer les erreurs commises par le passé.

 

« Fail fast, fail often »

 

Aux Etats-Unis, la meilleure méthode pour mener à bien un projet est la méthode de l’itération. Le principe de l’itération est de se lancer son projet, même si l’on n’est pas 100% sûr de sa réussite. Peu importe l’issue du résultat, le but est de tenter sa chance. Si le projet n’atteint pas les résultats escomptés, il suffit de recommencer en prenant en compte les erreurs commises précédemment. L’itération s’est d’abord développée à travers les méthodes agiles en informatiques, puis s’est popularisée et s’est ancrée dans la culture de l’entrepreneuriat américain.

Si la méthode vous semble abstraite, un exemple concret vous éclairera peut être. Pour les développeurs, le but n’est pas de développer un logiciel parfaitement fonctionnel du premier coup, mais de développer une première version bêta le plus rapidement possible, ce qui leur permettra ensuite de l’améliorer en fonction des retours. C’est l’expérience qu’a tenté un entrepreneur américain souhaitant mettre en place une plateforme de vente flash permettant aux musiciens de vendre leurs musiques à des prix dynamiques. Bien que le concept n’ait pas fonctionné et que la plateforme ait dû être supprimée, l’entrepreneur en question ne perçoit pas uniquement cette faillite, comme un échec définitif et une expérience négative. Il relativise en expliquant qu’elle lui a permis d’apprendre bien plus que durant ses années universitaires et qu’elle a été inestimable en terme d’apprentissage.

 

« Those who dare to fail miserably can achieve greatly” Robert F. Kennedy

“Ceux qui osent échouer misérablement peuvent accomplir de grandes choses »

 

Un site web américain a d’ailleurs été crée « FailCon » pour permettre aux startupers du monde entier de parler de leurs expériences et des difficultés qu’ils ont rencontrés lors du lancement de leur projet. Sous forme de conférences, les entrepreneurs peuvent ainsi échanger et se remettre de leurs erreurs, tout en formant les participants afin qu’ils ne commettent pas les mêmes faux pas.

 

« Failure » un mot à la mode en Silicon Valley

La Silicon Valley est en elle-même une preuve flagrante que l’échec ne devrait pas être une barrière pour ceux qui souhaitent innover. En effet, chaque année un nombre incalculable d’entrepreneurs viennent tenter leur chance dans ce paradis de l’innovation. Un grand nombre d’entre eux échouent chaque année et leurs projets rejoignent le cimetière des startups la Silicon Valley. Cependant certains d’entre eux, après de nombreux essais et échecs surmontés, réussissent à mettre en œuvre l’idée révolutionnaire qui les mène vers la success story tant escomptée

Si vous doutez encore du fait que l’échec puisse être perçu comme une expérience positive ou du moins bénéfique à votre évolution, et mener votre entreprise au succès, découvrez cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=_tjYoKCBYag

Ne voyez plus l’échec comme une situation entièrement négative, mais acceptez-là comme une expérience enrichissante. Découvrez une autre façon d’aborder l’échec à la façon des entrepreneurs américains en planifiant votre voyage dans la Silicon Valley 😉

 

Blueseed, l’incubateur marin va-t-il bientôt voir le jour ?

Blueseed, l’incubateur marin va-t-il bientôt voir le jour ?

Prévu pour être fonctionnel cet été 2014, le projet Blueseed ne semble pas être en mesure d’atteindre ses objectifs de timing. Le bateau pirate, ayant pour but de résoudre le problème d’immigration que rencontre la Silicon Valley, est confronté à des problèmes de financement. L’investissement de lancement étant proportionnel à l’envergure du projet, ses fondateurs peine à rassembler la somme requise.

Le projet Blueseed toujours en cours depuis 2011

Débuté en 2011, le projet Blueseed devait être mis à l’eau à l’approche de cet été 2014, mais son lancement ne cesse d’être retardé. La raison de ce retard est due à un besoin en fonds d’investissement gargantuesque. Pour commencer sa construction, la somme de départ requise est en effet de 30 millions de dollars. Pour faciliter l’investissement, les fondateurs de Blueseed, Dario Mutabdzija et Max Marty ont  d’ailleurs décidé depuis peu d’accepter les versements en bitcoins, la nouvelle monnaie numérique de la Silicon Valley.

Projet Blueseed

Blueseed tente de séduire les géants de la Silicon Valley

Malgré les risques que le projet n’aboutisse jamais, les géants de la Silicon Valley se penchent tout de même sur le projet. Ils y voient une opportunité de recruter des ingénieurs étrangers hautement qualifiés et n’auraient pas à se préoccuper des lois instaurées pour limiter l’immigration en Silicon Valley. D’après le journal local de San Jose, le « San Jose Mercury News », des investisseurs tels que Mike Maples de Floodgate et Trevor Kienzle de Correlation Ventures auraient versé des fonds d’un montant de 300 000 dollars.

La réforme contre l’immigration, favorise la poursuite du projet

Attendue avec impatience par l’écosystème de la Silicon Valley, la réforme concernant l’immigration a enfin été actée, et elle reste défavorable aux travailleurs étrangers hautement qualifiés. Le président Obama a en effet annoncé ce lundi 30 juin 2014 qu’il n’y aurait pas de mesure prise en faveur de l’immigration en Silicon Valley. Cette annonce va donc profiter au projet Blueseed et va permettre à ses fondateurs de continuer leurs levées de fonds auprès des géants du web.

Cependant la précarité de ces changements conjoncturels risque également d’affecter la confiance des investisseurs dans le projet et de nuire aux investissements.

Faire un stage dans la Silicon Valley : les avantages

Faire un stage dans la Silicon Valley : les avantages

Depuis la fin des cours pour certains et l’été approchant, nombreux sont les étudiants à la recherche d’un stage allant de 1 à 6 mois, que ce soit par obligation ou pour le plaisir de découvrir. Lieu de prédilection des étudiants attirés par les nouvelles technologies ou tout simplement curieux d’apprendre du management à l’américaine, la Silicon Valley est une destination de choix pour ces futures professionnels. La raison de ce choix semble évidente lorsque l’on connait les avantages offerts aux stagiaires de la Silicon Valley ! Tout leur est accordé que ce soit massages, soirées vip, goodies…   

La Silicon Valley, lieu de prédilection pour les jeunes entrepreneurs

La possibilité de réaliser son stage au sein d’une entreprise reconnue mondialement, telle que Google, Apple, Microsoft, Twitter, LinkedIn… attirent de nombreux étudiants. Mais d’autres éléments que le prestige de l’entreprise entre également en compte comme le salaire à la clé et les avantages qui y sont associés, et que l’on appel aussi « perks ».

En effet, le secteur des nouvelles technologies est l’un des secteurs les mieux payés des Etats-Unis selon le site Glassdoor listant les entreprises offrant les meilleurs salaires et avantages. On retrouve dans ce Top 25 des entreprises du web et du domaine informatique telles que Google, Facebook, Apple, LinkedIn, Twitter, Microsoft… Le choix est vaste.

 

Les principaux avantages

Outre le salaire, les stages offerts par les entreprises de la Silicon Valley apportent de nombreuses gratifications. Les grandes enseignes sélectionnent leurs stagiaires dans les plus grandes écoles et universités du monde et espèrent retenir les petits génies de demain en leur proposant de nombreux avantages. Massages, piscine, cours de dance, transports en commun gratuits, location de vélo, soirées vip et rencontres avec les plus grands dirigeants de la Silicon Valley, la liste est longue pour les bénéfices ou « perks » reçus par les stagiaires de San Francisco, avec souvent à la clé une possibilité d’emploi.

Une compétition rude pour l’obtention d’une place

Bien que les avantages soient nombreux pour ceux qui ont la chance d’effectuer leur stage dans la Silicon Valley, il faut cependant prendre conscience de certains points importants avant de se lancer dans l’action.

Premièrement les postes proposés ont beau être nombreux, ils sont aussi très convoités, les candidats se bousculent pour obtenir une place.

Deuxièmement, il faut savoir que le nombre d’heure de travail demandé est important, en général 40 heures par semaine. En réalité, les étudiants qui effectuent leur stage dans la Silicon Valley dépassent bien souvent ce quota horaire. Ils sont généralement très impliqués dans leur projet et doivent travailler de longues heures supplémentaires pour pouvoir le terminer.

Avant de faire des demandes de stage dans la Silicon Valley, il faut donc savoir à quoi s’attendre, car bien que les avantages soient nombreux, il faut pouvoir les mériter.

Si vous souhaitez réaliser un stage dans la Silicon Valley n’hésitez pas à découvrir notre rubrique « Stage » et obtenir les informations nécessaires à vos démarches !

Fire Phone: Amazon entre vs Samsung et Apple

Comme cela avait été annoncé, Amazon nous a présenté, lors d’une conférence spécialement organisée pour l’occasion, Fire Phone, son tout premier smartphone. Avec le lancement de Fire Phone, Amazon entre en compétition directe avec les géants Samsung et Apple, leaders du marché. Il apporte néanmoins une innovation exclusive : un module permettant un effet 3D saisissant, ainsi que quelques nouvelles fonctionnalités, telles que Firefly. Bien que présentant des innovations exclusives, Fire Phone ne semble pourtant pas destiné au même succès que les produits présentés précédemment par Amazon.

L’effet 3D tant attendu !

Annoncé ultérieurement, l’effet 3D de Fire Phone est présenté comme la principale innovation lui permettant ainsi de faire la différence face à ses principaux rivaux Apple et Samsung. Son nouveau module 3D permet, outre l’effet de relief, d’ouvrir un menu en inclinant simplement le smartphone sur le côté ainsi que de faire défiler une page et faciliter la lecture, par le même procédé.

D’un point de vue purement technique, Fire Phone présente des composants tout à fait classiques :

  • une batterie de 2,400 mAh
  • un système d’exploitation Android modifié par Amazon (« Fire OS »)
  • un écran 4,7 pouces
  • un processeur quadricore à 2,2 Ghz et 2 Go de mémoire vive
  • un appareil photo de 13 millions de pixels
Deux fonctionnalités à retenir : Firefly et Mayday

Amazon investit dans le principe de Research Offline Purchase Online avec la fonction Firefly de son nouveau smartphone. Cette fonction permet en effet de faciliter l’accès immédiat à son catalogue et à la comparaison des prix en magasin. Grâce au capteur du smartphone et de Firefly, il possible d’identifier un code-barre, un livre, ou encore un numéro de téléphone, sur le même principe que l’application Shazam. Le but principal de cette fonction étant de pousser les utilisateurs à se rendre sur le site Amazon.com pour ensuite consommer les produits proposés par la marque.

La deuxième fonction MayDay propose, quant à elle, un service d’assistance clientèle disponible 24H/24H et 365 jours par ans.

Sur la voie du succès ou prédisposé à l’échec ?

Le Fire Phone semble peu enclin à renouveler le coup d’éclat des tablettes Kindle Fire. Le premier point nous laissant quelque peu sceptique : son prix. Le Fire Phone sera disponible le mois prochain pour la somme de $640 (soit 477,6 €), ce qui semble excessif en comparaison avec les précédents produits proposés par Amazon. La somme correspond cependant aux montants affichés pour le Galaxy S5 et l’iPhone 5C.

Un autre point laisse envisager le faible succès de Fire Phone : le volume de quantité produites.

Selon les chiffres présentés par le site taïwanais Digitimes, le nombre de smartphones produit serait de 3 à 500 000 unités par mois. Ce qui semble être une cadence modeste pour le lancement de ce type de produit, bien loin de la production massive des leaders du secteur. On peut donc imaginer que Fire Phone sera vendu uniquement sur le marché américain dans un premier temps. Amazon a d’ailleurs réservé l’exclusivité de la vente de son smartphone à l’opérateur AT&T. La commercialisation à l’international n’a pas été évoquée. Le pari est pourtant risqué quand on sait que le marché américain est déjà presque arrivé à saturation, avec 70% des utilisateurs possédant un smartphone.

A la suite de la présentation de Jeff Bezos, le titre d’Amazon a clôturé avec une hausse de 2,69 % à Wall Street. Le lancement du Fire Phone a donc tout de même des chances de rencontrer son public.

Palo Alto : le spleen de la jeunesse en Silicon Valley

Palo Alto : le spleen de la jeunesse en Silicon Valley

Gia Coppola prouve qu’elle est une digne héritière de la fascinante famille hollywoodienne, en nous livrant ce mercredi 11 juin son premier long métrage intitulé « Palo Alto ». Eponyme du recueil de nouvelles de James Franco, le film se déroule dans la ville natale de l’acteur. Entre drogues, alcools, relations parentales parfois compliquées et nouvelles expériences amoureuses, « Palo Alto » nous dévoile les tribulations d’adolescents livrés à eux-mêmes dans la banlieue chic de Californie.

Un synopsis dur, sans chichi, un peu dark …

Le film décrit le spleen d’adolescents enfermés dans la routine de leur banlieue chic de Palo Alto, située au nord de la Silicon Valley. Livrés à eux-mêmes en raison de parents trop souvent absents, les quatre adolescents se cherchent et multiplient expériences à risque et soirées alcoolisées.

Sur le rythme exaltant de la BO composé par Robert Schwarzman en collaboration avec Devonté Hynes (Blood Orange), on retrouve donc Teddy (Jack Kilmer) secrètement amoureux d’April (Emma Roberts), et Fred (Nat Wolff) dont la mauvaise influence va les transporter à travers un dangereux mélange de drogue, alcool et sexe débridé. Quant à Emily (Zoe Levin), elle enchaine les relations sans lendemain avec les garçons du lycée dans l’espoir de trouver un peu d’affection. April, elle, succombe au charme de son entraineur de foot libidineux (James Franco).

Le casting réalisé avec soin par Gia Coppola, est essentiellement composé de filles et fils de, ce qui est une prise de risque pour la réalisatrice sachant que son patronyme crée déjà des a priori. On peut donc voire le jeu du jeune Jack Kilmer, fils de Val Kilmer, qui s’est révélé dans ce film en incarnant Teddy. Emma Roberts qui joue le rôle de la douce April, n’est autre que la nièce de Julia Roberts. Enfin Fred, cet adolescent au tempérament excessif, voire à la limite du sociopathe, est quant à lui campé par Nat Wolff, fils de l’actrice Polly Draper.

Gia a délibérément choisi des acteurs ayant le même âge que ses personnages dans « Palo Alto » afin que le film ait une dimension plus profonde et réaliste et capte les émotions de cette période désenchantée que vivent les adolescents de la banlieue californienne. Le résultat en est surprenant de sincérité.

Gia Coppola sur les traces de ses ainés  

A seulement 27 ans, Gia Coppola semble perpétuer la tradition familiale. Petite-fille de Francis Ford Coppola (Dracula, Apocalypse Now, Outsider) et nièce de Sofia Coppola (Virgin Suicides), Gia s’est d’abord fait connaître dans le monde de la mode notamment en réalisant des campagnes de pub, avant de se lancer dans le milieu qui réussit le mieux à sa famille, le cinéma !

Gia s’est d’ailleurs inspirée de sa tante Sofia pour ce premier long métrage. On y retrouve le thème des affres d’une adolescence désœuvrée déjà présent dans « Virgin Suicides ». La cadette de la famille Coppola ne s’en cache pas, elle l’affirme avec fierté et a même été jusqu’à afficher un poster du film réalisé par sa tante dans la chambre de l’héroïne principale de « Palo Alto ».

Gia Coppola ne se perd pas dans une simple imitation du style de ses ainés, mais impose sa propre marque de fabrique avec un style moins gentillet, plus cru, amer même, démontrant ainsi qu’elle mérite sa place dans la dynastie du cinéma hollywoodien.

 

James Franco, auteur et acteur pour « Palo Alto »

James Franco un des acteurs principaux n’en est pas à son premier teen movie. On avait déjà apprécié son jeu dans « Spring Breakers » film d’Harmony Korine sorti en 2012, dans lequel quatre adolescentes américaines cherchent à participer au Spring Break par tous les moyens. Les thèmes de l’alcool, du sexe et de la drogue liés à l’adolescence y étaient déjà très présents. Cependant, « Palo Alto » n’a pas la même signification pour James Franco, car il s’agit cette fois d’une adaptation d’un recueil de romans inspirés de sa propre adolescence. En effet, l’acteur à lui aussi grandit à Palo Alto, sa ville d’origine.

Découvrez la bande annonce de « Palo Alto ». Je vous le recommande.